Un film de sciences-fiction qui raconte beaucoup d'un réel quotidien.
Une histoire de bêtes extraordinaires que l'on a tous dans nos familles.
Une transformation par laquelle nous sommes tous passés.
Romain Duris a beau avoir trop usé la corde de son sourire pour qu'il en vienne à sonner faux, le reste de ce casting est extrêmement réussi. Pour utiliser la formule de circonstance, Paul Kircher crève l'écran dans ce rôle de jeune adulte introverti, paumé dans un corps qui change et dans une famille brisée, que les bouts de ficelle cherchant à faire tenir une situation qui n'est plus empêchent ceux qui restent de se redécouvrir.
Le règne animal, c'est l'histoire de l'autre, étranger inconnu ou intime, que l'on peut accueillir avec humanité ou rejeter avec haine et colère. Loin des fares d'un genre qui s'est blockbusterisé, c'est par la douceur et le silence qu'il nous cueille.
Quand Incassable vient en tête pour imager le film de super héros mature, Le règne animal le sera pour figurer son pendant dans la contamination biologique.