J'ai de mauvais souvenirs du rythme arabe au cinéma, même si, une fois dissipé, il me laisse généralement une bonne impression. Il est utilisé ici à bon escient en tant qu'outil cinématographique conscient de la nécessité de ne pas endormir le spectateur, servant de régulateur de vitesse quand un road movie impromptu s'organise. La magnificence des paysages n'a pas tout à fait pour égale la première partie du film, coquille si naturelle qu'elle en est un peu vide, comptant sur les acteurs pour y mettre quelque chose. Il faut toutefois lui créditer le mérite de représenter la violence, non comme inévitable et toujours là, mais comme un satellite clignotant d'une vie sans issue. Un regard absolument neutre et artistique sur la législation algérienne et ses causes.
En chemin vers une fin marquante, Le Repenti arpente la route de la rédemption avec assiduité et une implacable logique, faisant avancer une histoire qui tousse un peu au niveau de ses personnages secondaires, mais qui avance bien. Les bornes sont posées ; la repentance, l'objectif, le moyen. Le tout, à la manière orientale - qui est pour le coup méridional -, ne donnant pas l'impression que les choses changent à force de les voiler de la tulle légère d'un mystère éphémère. Hélas un peu insipide par moments, trop soucieux de capturer l'inessentiel, oubliant de nous attacher aux personnages et d'instiller une cohérence.
Quantième Art