My name is Clouseau, Jacques Clouseau.
Curieux film que ce quatrième opus de la Panthère, qui oscille perpétuellement entre deux ambiances :
- une ambiance très James Bond, où l'agent secret serait plutôt un habile cambrioleur (la scène du vol du diamant est fort chouette), à moins qu'il ne court aux quatre coins de la terre pour trouver qui l'a doublé (le détour au Maroc ne se justifie pas, scénaristiquement, si ce n'est pour montrer que la franchise Panthère essaye de s'approprier l'exotisme inhérent aux aventures de 007).
- les adorables maladresses de l'inspecteur Clouseau, qui, entre deux crises d'accent français incompréhensible (mais bon, tout le monde en prend pour son grade : la placide stupidité des Suisses, le serviteur Chinois trop zélé...), pitreries impossibles (bousiller la plomberie, aspirer un perroquet, verbaliser un singe, perdre sa moustache, déchiqueter son pantalon... pas de blague avec la mappemonde, cette fois-ci, ceci dit, mais Clouseau mérite bien cette excellente réplique de Dreyfus : "compared to Clouseau, Attila the Hun was a Red Cross volunteer!" ^^) et autres cascades improbables (avec des ralentis préfigurant Matrix ? Non, je déconne), enquête à deux à l'heure et échappe malgré lui à plusieurs tentatives de meurtre.
Le rythme s'en retrouve assez tiraillé et inconstant, et l'on peine à trouver sa place de spectateur dans ces deux ambiances antagonistes qui, si elles sont plutôt maîtrisées séparément, se marient plutôt mal.
Mais peut-être suis-je simplement déçue parce que, malgré une scène de drague épique, Peter Sellers ne prononce jamais ce "my darling" de lunatique maladroit qui me fait tant fondre...