Julie fait sa cuisine.

La bonne idée de cette seconde suite (j'ai vu qu'il y en a cinq en tout, sans liens directs) est de s'inspirer de Romeo & Juliette pour cette histoire de zombie. Où un mec, fils d'un colonel qui fait des expérimentations à base zombies, va vouloir sauver sa copine en l'emmenant dans ce laboratoire. Sauf qu'elle va développer des pulsions carnivores.

Il faut dire que les acteurs sont tous mauvais comme ça n'est pas permis, mais que le plus gros du travail est dans le travail des maquillages et autres prothèses, lesquels sont très réussis pour un budget aussi modique (2 millions de $ en 1993). Cela donne à Melinda Carke, qui joue le rôle de la copine zombifiée, un aspect gothique avant l'heure, avec des clous sur le visage et des pointes qui dépassent de son corps. En gros, elle pourrait être la copine idéale à Pinhead.
L'autre idée du film, plus transgressive celle-là, est de faire évoluer le genre zombie en lui donnant la parole, avoir encore son libre arbitre malgré son envie de manger de la chair fraiche, et même d'éprouver des sentiments ; est-ce que faire l'amour à une zombie consciente d'elle-même, c'est nécrophile ?

Histoire de vous donner deux heures, le temps de rendre les copies sur une question aussi fondamentale, je dirais que le film reste au fond assez mineur, qui tire le meilleur parti de son budget fauché dans ce qu'il montre de plus dégueulasse, à savoir les zombies, et c'est ce qu'on attend, en plus de son démarquage original de Romeo & Juliette à la sauce ketchup.