Casserole or not casserole ?

Comme beaucoup, j'ai initialement entendu parler de ce film comme d'un nanar, une grosse casserole au début de la carrière d'un certain George Clooney. En réalité, "Return of the Killer Tomatoes" fait partie de la franchise comique des Killer Tomatoes. Qui compte pas moins de 4 films (!) entre 1978 et 1991, ainsi qu'une série dérivée, et même des jeux vidéos.

Sauf que si les trois autres films sont tombés dans l'oubli, celui-ci a bénéficié de ré-éditions, grâce justement à la présence incongrue de George Clooney. Je n'ai donc vu que "Return of the Killer Tomatoes", qui n'a en fait rien d'un nanar.

Dans un monde où a sévit une guerre de tomates, celles-ci sont désormais interdites aux USA. Nos héros seront deux pizzaïolos, qui affronteront un savant fou souhaitant conquérir le monde à l'aide de tomates transformées en super soldats.

Il s'agit d'un gros délire parodique et méta façon ZAZ, qui se moque des séries B. C'est souvent mal joué (plus ou moins volontairement). Clairement un peu cheap. Et l'humour est très inégal. Ca va du gentiment ridicule, tendance gênant (parfois), en passant par le moyennement drôles (souvent), avec des saillies brillantes (rarement).

Je citerai ainsi de bonnes idées parodiques, et ce qui est peut-être l'un des meilleurs fusils de Tchekhov que j'ai eu l'occasion de voir dans une comédie. Par contre le coup des pizzas chelous sans tomate, je n'ai pas saisi le délire. Non seulement les pizzas base crème existe. Mais en plus, séjournant en ce moment au Royaume-Uni, je peux certifier que les pizzas peu inspirées à la garniture étrange ne sont pas de la fiction (beurk).

Côté acteurs, évidemment l'attention sera focalisée sur George Clooney, en séducteur mollasson et peu futé à la coupe choucroute douteuse. Difficile de croire qu'il deviendra une star de cinéma des années plus tard. Enfin, Mr. Clooney, il faudra encore passer par la case Batman pour ça, le chemin de croix n'est pas fini !

A ses côtés, dans le rôle principal, si comme moi vous êtes bondophiles, vous aurez peut-être reconnu Anthony Starke. Le narco-comptable de "Licence to Kill", sorti l'année suivante. Pas vraiment le même registre...

A l'arrivée, une comédie moyenne mais givrée, pas terrible mais qui n'a rien de déshonorant.