La triple alliance
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Résumé
Une conclusion réussie pour cette trilogie mythique malgré quelques impensés problématiques et une révision graphique qui prête à débat.
Détails
Bien que l'on sache aujourd'hui que ce film n'est pas vraiment le dernier de la saga et encore moins la dernière production culturelle à mettre en lien avec l'univers Star Wars au sens élargi, il n'est pas inintéressant de voir à quel point il était possible de s'arrêter à ce stade avec le sentiment du devoir accompli.
Car cette trilogie est brillamment parvenue a créer une atmosphère singulière sans l'appui d'un roman ou d'éléments populaires ayant posé les bases de la narration. C'est donc bien les multiples créations qui font de cette trilogie une si grande réussite. Qu'il s'agisse du bestiaire, allant du répugnant à Jabba aux attachants Ewoks ; des décors de planète ; du manichéisme équivoque, les bruits désormais cultes (sabre laser, respiration de Vador) ou encore les musiques grandioses de John Williams. On pourra toutefois discuter des retouches graphiques effectués bien après la sortie du film, rendant Jabba et ses sbires assez différents de l'aspect "costumé" qui prévalait jusqu'alors.
Scénaristiquement, la révélation faite dans le précédent opus permet de renforcer l'intensité émotionnelle de l'affrontement Empire vs. Rebelles, et l'apparition de Palpatine ajoute ce supplément de méchanceté et souligne la place particulière de Vador dans cette lutte intergalactique finalement très personnelle.
On pourra toutefois regretter un petit manque d'enjeux supplémentaires en milieu de film, qui repose peut être un peu trop sur l'attente de l'affrontement final. Mais cela reste marginal et les qualités évoquées précédemment permettent de passer un moment plaisant lors de chaque scène ou presque. Cette épisode venant confirmer cette volonté de faire un film convenant à différents publics en mixant la tendresse d'un film plutôt destiné aux plus jeunes, et la tension dramatique d'une space fantasy, faisant ainsi éclater ces barrières réductrices.
Quelques autres défauts sont toutefois à noter : les impensées coloniaux sur les Ewoks via leur adoration un peu ridicule de C3PO, et les biais sexistes sur la représentation d'une Leia beaucoup plus passive que dans les épisodes précédents. Enfin, on pourra regretter le manque de détails donnés quant aux raisons de l'animosité envers l'Empire, un peu trop réduit aux individualités que sont Vador et Palpatine, et à un affrontement entre les potentialités de la Force.
7/10
Créée
le 26 nov. 2024
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