Je ne suis franchement pas un adepte et encore moins un connaisseur du cinéma de Woody Allen.
Ses films ne m'ont que très rarement attirés et si j'en ai vu tout de même quelques uns, je ne peux pas dire qu'ils m'ont laissés un souvenir impérissable.
Il fait parti de cette catégorie de réalisateur (qu'on a tous) que toute le monde "adule" sauf moi.
Cependant, j'essaie régulièrement de redonner une chance à sa filmographie aidée aujourd'hui par la programmation d'Arte (en VOST en plus).
Et dès les premières minutes, j'ai l'impression d'avoir commis une erreur.
L'intrigue familiale de ces 2 frères , le premier un loser qui tombe amoureux d'une comédienne et qui fait tout pour l'impressionner et le second, un joueur invétéré qui compte un peu trop sur sa chance jusqu'au jour où ...
Et là, on sent les cartes se poser : Forcement les 2 frères vont avoir des soucis, forcement ils vont se retrouver embarquer dans un truc trop gros pour eux et forcement ça va mal tourner.
En somme, un polar social ultra classique mais à la sauce Woody Allen, c'est à dire en plus "banal".
Le parrain devient l'oncle un peu perdu qui a du traficoter 2, 3 trucs, les armes sont bricolées à la vite avec un bout de bois et un tube en métal (bon j'exagère mais enfin qui y a cru à cette histoire de flingue ?), etc, etc ...
Et puis surtout, il n'y a aucune tension.
Dans toute la première partie (jusqu'au crime), à part une scène dans l'appartement de la victime, on ne ressent jamais la pression. JAMAIS
Le seul point original qui, une fois bien exploré dans la deuxième partie, sauvera le film, c'est cette inversion des rôles.
En effet, celui qui va avoir le plus de remords, de doutes est celui qui au final avait plus à perdre.
Le personnage de Colin Farrel est endetté jusqu'au coup et risquait sans doute de se faire tabasser dans un coin et pourtant c'est lui qui va être le grain de sable qui enraille la machine.
Celui par qui la "morale" s'immisce.
Alors qu'au final, Ewan Mc Gregor, lui, il ne fait ça que pour une stupide histoire d'amour dont la finalité semble bien incertaine.
Cette opposition donnera une seconde partie quasi parfaite.
L'irréparable ne peut plus être évité, la famille n'est plus un frein et l’égoïsme prime sur le reste.
Dommage que la conclusion soit un peu "facile" et manque de cynisme.
Tout ça donne un petit film, sans doute loin des meilleurs Woody Allen mais avec certaines qualités.
Il faut juste réussir à passer une première partie assez ennuyeuse pour se régaler d'une seconde de bien meilleure qualité.