Le décor unique du film est un théatre où l'on donne une représentation de "Macbeth", en dépit que le metteur en scène et comédien (Michel Simon) vient d'être assassiné dans une loge.
Si la police enquête en marge du spectacle, le spectateur sait à quoi s'en tenir. Car l'idée du film est de calquer l'intrigue criminelle sur celle de la pièce de Shakespeare.
La haine qu'il porte à son détestable metteur en scène a sans doute conduit le couple Pierre Brasseur-Monelle Valentin à l'éliminer en armant le bras d'un pauvre bougre (Roquevert), acteur tombé dans l'oubli.
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Le sujet, lancé par un prologue au ton surprenant et désenchanté, s'annonce intéressant mais ne tient pas ses promesses. La mise en scène, alternant coulisses et des passages de la pièce, s'avère tout autant démonstrative que maladroite. L'intrigue, déjà éventée par le principe du film, se déroule sans surprise dont les quelques coups de théatre ne sont en fait que des évidences confirmées. Tandis qu'à l'image de la composition grave de Pierre Brasseur -troublé sur scène par la similitude de son rôle avec le crime perpétré- et de la mise en scène bien vieillotte de "Macbeth", le ton frôle une certaine emphase. Quant à Michel Simon, son rôle forcément court n'est guère compensé par ses réapparitions très épisodiques sous les traits de son sosie et doublure, procédé aussi artificiel que saugrenu.