Au moment des films muets, Hitchcock n’était pas encore le grand spécialiste du thriller. Sorti la même année que son plus grand succès The Lodger sur cette période, ce film de boxe n’a pas rencontré la même destinée. Ce genre cinématographique a toujours intéressé de grands cinéastes : Scorsese, Kubrick, Eastwood, Robert Wise surtout parce qu’il s’agit d’une belle métaphore sur la Vie… La simplicité du scénario est compensée par la réalisation donnant de l’importance à certains détails ayant une symbolique très forte
( le bracelet bras serpent représentant la tentation subie par la femme)
et grâce à certaines trouvailles de mise en scènes
(la surimpression d’une image montant l’objet de la colère d’un personnage ou la déformation des images indiquant le degré d’alcoolémie).
Lilian Hall Davis , disparue à l'âge de 35 ans en 1933, est l’une des seules actrices brunes ayant joué deux fois dans la filmographie du cinéaste. Les scènes de boxe n’ont pas le réalisme de celles de Raging Bull mais restent plaisantes. Tous les personnages se battent à leur manière pour avoir une vie meilleure
en cherchant le confort matériel, la gloire ou étant en présence de l’être aimé.
Ils vont devoir faire des choix cruciaux pour obtenir ce qu’ils souhaitent vraiment. Hitchcock met aussi en scène les dilemmes moraux et les difficultés que les couples rencontrent et qu'ils doivent dépasser pour éviter leur destruction.
The Ring indique que le maître du Suspense peut proposer un spectacle plaisant sur fond de boxe, en apportant une dimension sociale crédible avec des personnages attachants.
N.B : Encore une fois le titre original est plus parlant !!