Dreamworks signe sa dernière pépite avec “The Wild Robot”, un long-métrage adapté du roman éponyme.
Le film est une ode à l’émancipation et à la différence : ROZ et les animaux, que par définition tout oppose, parviennent à former ensemble, cette grande famille recomposée. “The Wild Robot” réussit aussi bien à fusionner l’artificiel et le naturel dans le scénario, que la technicité et la sensibilité dans l’image : chaque plan est une peinture numérique où le réalisme flirte avec l’impressionnisme.
Le discours est simple, mais d’une grande maturité. A contrario de certains films d’animation où tout est volontairement lissé et infantilisé, “The Wild Robot” dépeint une nature aussi délicate qu’indomptable, dans laquelle la mort côtoie l’amour avec humour.
A l’image de son prédécesseur “Le Géant de Fer” (réalisé en 1999 par Brad Bird et lui même inspiré d’une nouvelle), Dreamworks humanise une machine qui s’avère être finalement plus humaine qu’un humain : ROZ est un androïde profondément altruiste, mais dont la philanthropie n’est pas simplement liée à sa conception. De par sa gestuelle parfois cartoonesque et son esthétique minimaliste, elle nous touche profondément par sa maladresse, sa bienveillance et sa simplicité. Cette émotion est évidemment décuplée par la bande originale sublime, signée Kris Bowers.
“The Wild Robot” est un long-métrage splendide, où la différence est une force. Il nous rappelle avec brio que rien n’est trop grand pour celui qui ose s’affranchir de sa condition : “Sometimes, to survive, we must become more than we were programmed to be.”