Le roi Arthur, par Guy Ritchie avec Jude Law.


À la suite d'une trahison envers le du roi Uther Pendragon, Arthur, fils du monarque d'Angleterre se voit exilé et déshérité. Secouru par des prostitués, il grandira comme un voyou des rues de Londinium.
Acquérant une réputation et protégeant son bordel adoptif il fera un jour faux-pas en s'en prenant à une bande de viking protégés du nouveau roi et se retrouvera embarqué sur un navire en direction de Camelot le bastion du régicide.
Ce dernier, en quête du fils de son prédécesseur s'est mis à rafler les jeunes hommes du pays afin de les tester. En effet, une épée de légende fichée dans un rocher ne saurait être retirer que par son digne porteur ou l'un de ses héritier…


Je ne m'attendais pas à quelque chose de très bon au vu des standards actuels et malgré mon affection pour certains des titres du réalisateur (Snatch et Sherlock Holmes notamment) je restais sceptique.
Et pourtant je n'ai pas été déçu ! Outre la scènes d'introduction un peu tiré par les cheveux (#BalecDuCheval!) le reste du film est plutôt bon avec un bon rythme et un narration qui ne tourne pas en rond malgré ne légère précipitation sur la fin sur laquelle je fermerai les yeux.


On ne peux pas parler de légende arthurienne sans évoquer la magie inhérente à ces récits, craignant aussi une overdose d'effet de pacotille je me fourvoyait, évidemment il y a beaucoup d'événement surnaturels mais il sont judicieusement dosé et pas omniprésent, leur conférant au passage davantage d'impact à mon sens. L'élément central de la magie dans ce film restant évidemment la lame du roi, elle se permet par moment quelques excentricité sur la proportion de dommage infligés, mais après tout les armes légendaires ont toujours tendance à être exagérées.
Ceci dit, la majorité de l'action est plus moins "réaliste" et l'on retrouve des scène de combat et de pugilat plus conventionnel durant la majorité du métrage, renforçant ainsi la puissance de l'épée.


Aussi, la narration et la réalisation sont très différentes de ce que l'on observe en règle général pour le genre medieval-fantasy, plus nerveuses, on a parfois l'impression d'être dans un film de gangster ou de guerre moderne, comme ce que l'on pouvait voir en partie dans la bande annonce. Au premier abord, les scènes de poursuites en facecam ou encore de combats caméra à l'épaule sont troublantes et donne un aspect anachronique à l'œuvre mais on s'y fait très vite et ça marche encore très bien. On retrouve aussi des rixes comportant des ralentis et zooms sur l'action puis réaccélération et vues plus globale de la situation comme on avait pu l'observer dans les Sherlock Holmes.
Ceci mit bout à bout on obtient ainsi courant ce film l'un des duels les plus épique de cette décennie.


Côté personnages c'est assez suffisant, chaque personnage est assez haut en couleur sans pour autant taper dans la caricature, sans plus. Je passerai néanmoins sur le cast qui me paraît un peu plus alambiqué.
En tout cas sans avoir de saltimbanque de service le film se permet d'agréables petites doses d'humour plus ou moins subtiles.
On retrouve enfin un côté voyou chez Arthur, provenant de son éducation, je ne sais pas si c'est judicieux, mais c'est assumé au point où par moment j'ai pensé à Robin des bois et même, et plus étrangement, à Macklemore et ses fameux manteaux.
Jude Law pour sa part incarne le tyran diabolique, personnage complètement et malheureusement tiré par les cheveux qui fera un peu n'importe quoi à certains moment d'ailleurs. Le jeu de l'acteur le rendra potentiellement crédible dans ses premiers passages de délires malfaisants mais il deviendra légèrement risible à mesure que la narration progressera…


Enfin ce qui m'a le plus bluffé reste toutefois la bande son qui passe des musiques blues-rock mouvementés vers de la musiques épiques parfois riches en percussions puis à des tons celtiques et/ou médiévaux plus traditionnels comme on avait pu observer dans des titres comme The Witcher 3 : Wild Hunt (jeu-vidéo) le tout créant un hybride sonore totalement anachronique et sensiblement adapté à ce film.


Enfin, malgré tout ce bons points on reste cependant devant un bon film d'action moyenâgeuse décontracté, ce qui ne ravira pas évidemment tous les types de spectateurs.


J'espère qu'il y aura une suite histoire de voir Samuel L. Jackson en dirigeant burgonde parler de couverts table…

DamienGraf
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le 17 mai 2017

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