Le Roi et quatre reines par Boubakar
Deuxième des trois films que Walsh va réaliser en compagnie de Clark Gable (les excellents Implacables et L'esclave libre), le film démarre un peu comme Les proies, laissant son personnage principal être soigné par une vieille femme qui surveille à la fois ses quatre filles et son butin d'or qu'elle garde jalousement. Tout le début est un peu lent, mais dès l'arrivée de la partie "féminine", le film devient très intéressant, surtout grâce à la relation qui va se nouer entre Kehoe et une des quatre jeunes filles, où l'on aboutit à un excellent twist final, bien que l'on dirait qu'il manque quelque chose.
Et niveau réalisation, Walsh montre qu'il en a encore sous la pédale, avec une superbe scène de poursuite au début, et une superbe idée de scénario (pour utiliser un après-rasage, Kehoe va utiliser du whisky), et filme comme rarement ses actrices (avec une Eleanor Parker superbe, peut-être le meilleur rôle du film, en tout cas, le plus ambigu). Ça n'est pas le meilleur film de la "trilogie" Walsh/Gable, mais c'est pas mal du tout, plus intelligent qu'on peut le croire, avec quand même un petit bémol pour la fin.