Le premier long-métrage de François Favrat est une touchante chronique douce-amère, qui repose sur l'intense face-à face entre Karin Viard et Agnès Jaoui, deux héroïnes aux personnalités en apparence très dissemblables - l'une introvertie et frustrée, la seconde ouverte et épanouie...
Deux grandes comédiennes pour deux beaux portraits de femmes contemporaines, dont la dualité et la fascination réciproque m'ont d'ailleurs souvent évoqué Joséphine et Iris, les sœurs antinomiques des romans de Katherine Pancol, récemment adaptés au cinéma.
Des héroïnes d'aujourd'hui et des problématiques actuelles, auxquelles une majorité de spectatrices devraient pouvoir s'identifier.
En tout cas, cinq ans avant "La sainte victoire" - autre belle réussite, axée cette fois sur des personnages masculins - François Favrat prouvait déjà sa finesse psychologique, et sa capacité à embrasser les problématiques contemporaines dans des films grand public.
En revanche, un léger bémol par rapport à sa mise en scène sans grand relief...