À l'origine prévu pour être un simple court-métrage pour le Musée Ghibli, cette fausse-suite au toujours inédit par chez nous Whisper of the Heart n'a quasiment rien à voir avec son prédécesseur : fini la romance adolescente, place aux tribulations d'une jeune lycéenne qui se retrouve bien malgré elle dans le royaume des chats où elle va devoir épouser son prince, bien évidemment félin.
Nous suivons donc Haru, lycéenne débordée par ses soucis d'adolescence, plonger dans une tourmente féérique où elle va rencontrer d'étranges félins et se lier d'amitié avec Baron, une statuette de chat pouvant venir à la vie, déjà présent dans Whisper of the Heart mais dans un rôle beaucoup moins important, au même titre que Muta, le gros chat bougon.
Le long-métrage, très sympathique et joliment animé, n'a cependant pas l'étoffe des précédentes productions Ghibli : très court, on n'a pas vraiment le temps de s'attacher aux personnages. De plus, l'action ne démarre concrètement qu'à partir de la moitié du métrage ; nous plongeons alors agréablement dans ce monde magique où règne des chats distingués et rigolos. Le ton est alors ici très différent du début du film, l'aventure fantastique étant désormais le mot d'ordre : transformée en chatte, Haru doit très vite se libérer du Royaume si elle ne veut pas y rester éternellement...
S'en suivent alors courses-poursuites à travers un labyrinthe, combats à l'épée et retournements de situation, le tout à un rythme effréné. Dommage donc que l'action n'interviennent qu'à la toute fin du film. Sympathique mais laissant beaucoup sur sa faim, Le Royaume des Chats est donc une œuvre mineure chez le Studio Ghibli dont on aurait aimé un peu plus de consistance, le long-métrage souffrant principalement de sa courte durée et de son manque de profondeur.