♫ Musique ♫
Seulement un an après l’incroyable « Voyage de Chihiro », les studios Ghibli rempilent avec un nouveau long-métrage : Le Royaume des Chats.
Haru, jeune fille un peu naïve et surtout un peu paumée a du mal à trouver sa place parmi les autres. Mais ça, c’est sans compter sur sa rencontre avec un chat à qui elle sauve la vie, manquant de se faire écraser par un camion et qui n’est autre que le prince Lool. Alors que n’importe quel vulgaire chat de gouttière se serait barré en crachant tout ce qu’il peut (Tout comme Zia en voyant Seb sur le canapé de Smile), lui non. Il se met sur ces deux pattes, tapote son pelage pour enlever la poussière, remercie très respectueusement Haru, et repart.
Suit une incroyable aventure où Haru sera embarquée de force dans le Royaume des chats pour épouser le prince sur ordre du Roi : un gros chat violet pervers à souhait (et NON ce n’est pas moi ! Je vous vois venir aussi gros que l’Iceberg de Titanic ! )
Un conte initiatique au schéma assez classique avec un commencement à Tokyo (car excepté Tokyo ou Kyôto y a rien au Japon c’est bien connu) puis une arrivée dans un monde étrange, un peu comme Alice qui a suivi le lapin blanc pour tomber dans le pays des Merveilles, sauf qu’ici le lapin est une ribambelle de chats qui vont plus ou moins l’enlever (le kidnapping c’est surfait comme concept).
Mais la spécificité de cette histoire réside en nos retrouvailles avec des personnages déjà présents dans un autre long métrage : Baron et Muta, issus de « Si tu tends l’Oreille », vivent de nouvelles aventures dans le Royaume des Chats en suivant Hura dans ce monde.
La thématique de la croissance morale du protagoniste n’est pas une nouveauté ; donc c’est naturellement qu’Haru va passer de l’adolescence à l’âge adulte lors de son périple. Mais le Royaume des Chats essaie de rompre avec le sérieux qu’avait porté le Voyage de Chihiro en apportant plus de légèreté et de douceur.
Cette légèreté est largement présente sur le style graphique avec ces couleurs pastel et ces traits moins durs qu’on pourrait trouver chez Miyazaki et Takahata. Les décors sont plus simples et même s’ils ont des détails ils sont moins approfondis. La musique bien qu’oubliable est toujours douce et agréable à l’oreille et nous transporte sans difficulté dans la douceur d’un conte.
Au final, le Royaume des Chats n’est pas un mauvais Ghibli, loin de là, mais il est comme la dernière perle coco que l’on s’enfile après un repas de Yakitori, de sushis de Sukiyabashi Jiro, et de sushi à l’otoro . Excellent mais arrivant après une saturation des papilles.
Vous savez ce qu’on dit :
Quand le merle est plein, la cerise est amère !