henri-georges clouzot, en réalisant "le salaire de la peur", n'en est pas à son premier film noir. il sait y faire, il sait être bien accompagné: ici de très bons acteurs (découverte pour moi de charles vanel, que je n'oublierai pas de sitôt), un bon compositeur pour la bande son, qui participe à notre angoisse ambiante, le chef image lui aussi devait être costaud, vue ce qu'elle est capable de nous faire ressentir en noir et blanc.
si vous connaissez le peech, vous trouverez peut-être comme moi que l'intrigue met un peu de temps à commencer... même c'est là le truc: la lenteur, pour bien s'installer dans l'attente, dans l'expectative... et ça dure pendant deux heures trente. et on reste scotchés. et on ne cesse d'avoir peur pour eux, les camionneurs. et pour nous aussi: que ferait-on à leur place? mourir à petit feu à las piedras, ou prendre le risque de mourir (à grand feu) en explosant à la nitroglycérine?