Film culte de Jean-Pierre Melville avec Alain Delon jeune, le Samouraï est très sympathique, mais peu crédible. Lent, comme pas mal de films de Melville, dont Le cercle rouge, nous avons un jeune tueur à gages qui vit dans un appartement miteux et nourris des oiseaux. De plus il se fait surnommer le samouraï. Pourquoi ? On ne sait pas trop. Mais il n'en faudra guère plus pour inspirer le scénario de Ghost Dog (un tueur samouraï des temps modernes qui s'occupent de pigeons ?). Il tue donc sur commande ce samouraï. Il se rend notamment dans un club de jazz pour tuer un type qui semble en être le patron. Il y va avec son grand manteau, son chapeau, le tue, sort, et croise la pianiste de jazz, celle qui joue en le regardant.
Tueur très professionnel et méticuleux, il jette l'arme du crime dans la Seine, par contre il garde le même manteau et le même chapeau. Au cas où des gens l'auraient vus, ben autant qu'ils le reconnaissent si jamais la police les interroge. Et justement, alors qu'il se trouve à jouer aux cartes dans un tripot clandestin, il se fait emmener au poste pour interrogatoire. Certains clients du dancing le reconnaissent, d'autres pas. Mais on reconnait en tout cas son manteau et son chapeau. Je l'ai dit, vraiment malin de l'avoir gardé. Mais le samouraï doit son salut à la chance : la jeune pianiste de jazz, la seule qui l'ait vraiment vu de près prétend ne pas le reconnaitre et affirme même catégoriquement que ce n'est pas lui. De plus, il a deux alibis en béton : d'abord sa petite amie qui reçoit des hommes chez elle le soir. Super alibi pour un tueur, une petite amie. Deuxième alibi : jouer aux cartes dans un tripot clandestin. Il faut dire qu'il y a mieux côté respectabilité.
Bref, pas mal de choses sont très peu crédibles dans ce film, jusqu'à la fin que je ne vais pas dévoiler ici. Ça reste toutefois sympathique à regarder. J'ai bien aimé notamment la scène de filature dans le métro parisien.