J'aime beaucoup le cinéma de Melville et L'Armée des Ombres fait sans aucun doute partie des oeuvres de référence du cinéma français et est l'un de mes films préférés sur la Seconde Guerre Mondiale en abordant la Résistance.
Ancien Résistant lui-même, Melville a été marqué par les années de guerre et il se dégage de la plupart de ses films que les héros sont des personnages aux aguets, solitaires plus par nécessité que par choix. Le Samouraï ne déroge pas à cette règle.
Le personnage campé par Alain Delon est celle d'un tueur à gages dont le dernier contrat est exécuté, mais pas de chance pour lui, il y a un témoin. Interrogé par la police, il est néanmoins relâché. Ce n'est pas pour autant qu'il est innocent aux yeux des enquêteurs qui ne le lâcheront pas d'une semelle. Et son employeur cherche également à l'éliminer. Pour arranger le tout, Costello tombe amoureux du témoin.
C'est une oeuvre dont on sait à tout instant comment cela va se terminer. Néanmoins, le film n'en demeure pas moins un grand du genre. Delon est parfait dans ce rôle. La musique l'est tout autant et participe à l'ambiance qu'instaure le cinéaste.
Finalement, le carton d'entrée résume parfaitement bien le film :
Il n'y a pas de plus profonde solitude que celle du samouraï.
Si ce n'est celle d'un tigre dans la jungle...
Peut-être...