Avec ce Blood Revenge, Tai Katô s’immisce une fois de plus dans le Ninkyo-Eiga, genre dont il est l’un des meilleurs illustrateurs. Cette histoire de succession douloureuse à un chef de clan vieillissant victime d’une agression dont il finira par périr, d’un yakuza aux valeurs humanistes peut parfois prêter à sourire, néanmoins le réalisateur parvient à s’en sortir de par une grande maitrise de la mise en images, surtout dans le domaine du cadrage dont il parvient toujours à tirer le meilleur.
Le personnage d’Asajiro, interprété par Kôji Tsuruta, agit en conciliateur serein et juste qui cherche à unifier dans un souci de pacification. Il se retrouve confronté à un puissant chef de d’entreprise qui tout en dénonçant les exactions des yakuzas agit de façon encore plus ignoble qu’eux. Y’aurait-il une petite dénonciation du capitalisme dans ce ninkyo de modeste facture, qui au final trouve ses intérêts beaucoup plus dans sa mise en image par un réalisateur de talent que dans le déroulement d’un script assez minimaliste.
J’ai personnellement pris plus de plaisir à visionner un épisode de la saga des Brutal Tales Of Chivalry que ce sympathique petit film aux ambitions limitées par un scénario bancal et sans grande envergure.