Les aventures de la famille de National Lampoon's Vacation part maintenant en vacances... d'hiver. Le titre français est un jeu de mots digne du tonton bourré en bout de table ("Le Sapin a les boules"... Vraiment ? On en est là ?), mais le titre en VO qui inscrit ce film dans la saga des "Lampoon" est également trompeur : la famille ne part pas à l'aventure (sauf dans les dix premières minutes pour aller chercher son sapin), elle reçoit ses proches chez eux. Et en toute franchise, la sauce n'a jamais prise dans ce film de Noël qui présente un père de famille abject (il était râleur dans les films précédents, mais ici son côté colérique, limite bipo, cynique à l'excès et rabat-joie nous empêche de nous amuser... On aurait ça à la maison, on le mettrait dehors pour tenir compagnie au bonhomme de neige du jardin). Ce rôle principal détestable (où, étrangement, Chevy Chase semble ne pas trop forcer pour jouer le gars infect) est associé à des gags très plats et qui se répètent en boucle (qu'il s'électrocute avec sa guirlande, bon sang, et qu'on n'en parle plus...), avec un esprit de Noël totalement absent au profit des seules préoccupations consumméristes (c'est moi qui aurait le plus gros sapin, la plus grosse guirlande, la dinde la mieux cuite... Eh ben, pour ressentir un brin d'émotions, on repassera). Le final se souvient d'ailleurs qu'il s'agit (à la base) d'un film de Noël, et essaie de rattraper le coup in extremis avec une énorme louche de bons sentiments niais auxquels on ne croit pas (démesurés, qui déboulent d'un coup, et qui remettent encore le seul intérêt du "miracle" de Noël dans le fait de gagner du fric...). Il y a tellement de films touchants ou drôles de Noël, que cette comédie au Chevy Chase irritant et à la magie de Noël qui se compte en biftons est à zapper sans regret.