Le Scaphandre et le Papillon par klauskinski
Schnabel a l'intelligence de donner d'emblée au personnage toute son humanité en mettant le spectateur littéralement à sa place grâce à l'emploi de la caméra subjective. Bauby est ainsi d'abord une voix, un regard sur les gens et les choses, avant d'être un corps paralysé. Ce dispositif, plus l'emploi d'une voix off, aurait pu alourdir le film mais le réalisateur parvient à faire passer les émotions (notamment d'inattendues séquences comiques) avant la performance technique (chaque acteur parle à la caméra). Ces bases de mise en scène posées, Schnabel, dans son style visuel particulier, plein d'audace et d'idées, proche du lyrisme, insuffle comme à son habitude une bonne dose de poésie à ce beau film brillamment interprété par une floppée de grands acteurs.