Le Schpountz, qui désigne ici un niais dont la prétentieuse ambition est de faire du cinéma parce qu'il se croit talentueux, n'est pas seulement la victime naïve d'une farce cruelle; il est aussi un personnage aveuglé par la vanité et sa chimère.
Leurré par des parisiens malicieux, Iréné monte à Paris sûr de son succès et de son art dramatique...Le sujet de Marcel Pagnol est une fable dont la morale pourrait être qu'il n'est pas de réussite sans travail ou sans humilité. Il ironise sur un milieu du cinéma où les caprices de stars et l'orgueil des artistes en général constituent les petites histoires quotidiennes des studios. Superbement dialogué (Charpin, présent dans les premières et dernières séquences, en témoigne brillamment), le film de Pagnol s'appuie sur la composition irrésistible de Fernandel, aussi à l'aise dans les scènes de comédie que dans celles où s'invite l'amertume.
L'origine théatrale du sujet est évidente et on y retrouve l'humour chaleureux, caustique parfois mais toujours bienveillant, par lequel Pagnol aime décrire ses concitoyens provençaux.