Après Portés disparus et Invasion USA, 2 des plus radicaux films de Chuck Norris, Joseph Zito persévère dans l'anti-communisme primaire avec ce Red Scorpion où il change de gros bras et envoie Dolph Lundgren dans un obscur pays d'Afrique noire pour éliminer un leader qui veut affranchir son peuple du joug colonialiste, qui est en même temps, soutenu par la CIA.
On voit que les considérations politiques ne sont qu'une petite façade pour Zito afin de donner juste ce qu'il faut de crédit au sujet, avec une prise de conscience du Soviet conditionné comme une machine à tuer qui se transforme en héros du peuple. L'essentiel est de divertir avec du bon gros film d'action tel qu'on en faisait dans la décennie 80, et Dolph Lundgren en sortant de Rocky IV enchaînera jusqu'en 1993 une série de bons (et un peu moins bons) films remuants tels les Maîtres de l'univers (un de mes préférés), le Scorpion rouge, Punisher (un peu raté, dommage), l'excellent thriller futuriste Dark Angel suivi par le jouissif Dans les griffes du Dragon Rouge...
On peut voir ce film comme un petit frère de Rambo 3, il y a cet hélico qui surgit pour massacrer des villageaois, des tortures assez balaises, un méchant général soviétique (incarné par l'excellent Brion James), et l'initiation psychologique, physique et spirituelle que font connaitre au héros les bushmen qui l'ont recueilli. Comme John Rambo, Nikolaï Rochenko alias Dolph, s'en va seul contre l'armée soviéto-cubaine (ah oui parce qu'il faut des Cubains alliés des Russes et ennemis de l'Amérique) et va tout péter. Tout ceci n'est guère crédible, mais qu'importe, Dolph est le plus fort, avec le torse et les muscles huilés, et on assiste à des scènes d'action qui dépotent pas mal. C'est le parfait exemple de ces films qui à cette époque, avait l'allure d'une bande dessinée réjouissante jusque dans ses excès et ses naïvetés, limite bourrin mais dans le bon sens du terme, il sera d'ailleurs beaucoup imité par plusieurs séries Z, en moins bien, et elles n'avaient pas Dolph.

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le 18 avr. 2020

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