Voilà une oeuvre typique des 70's, à l'ambiance paranoïaque et kafkaïenne : on pense à "Un papillon sur l'épaule" ou "La Raison d'état", bref à tous ces films de conspiration qui savaient se montrer angoissants avec relativement peu d'effets et ne prenaient pas le spectateur par la main.
Trintignant, habitué des rôles d'hommes traqués ("L'attentat", "Un homme est mort"), est énigmatique à souhait, Noiret et Jobert touchants - même si je n'ai jamais été fan de cette dernière).
La réal de Enrico est sans éclats, en dehors d'une belle entame à la lisière du fantastique et d'un final glaçant. Quelques maladresses typiques de l'époque toutefois. Très bonne partition d'Ennio, même si j'aurais aimé des notes un peu plus oppressantes par endroits.
Enrico (décidément mésestimé) renouera un peu avec cette veine parano dans "Zone rouge" en 86.