Kurosawa exhume les spectres intimes de la mémoire. Au-delà du visible et de l’invisible, le vivant désire l’impossible suture avec la mort.
Une ambiance entre inquiétante étrangeté et fantastique .Le film vient interroger le rapport à l’image et à la photographie , le deuil et l'impossible acceptation du deuil: " qu’est-ce qui se voit, qu’est-ce qu’on croit voir ? C'est un mélange réussi entre film d'angoisse et fantastique, de poésie et de romantisme...Surtout une référence à l’inconscient et au retour du refoulé que sont ces fantômes de l'esprit quand le deuil est impossible. La tristesse de ces fantômes qui persiste à hanter les vivants parce que la mort fut un scandale, interrompant un processus avant l’heure - qu’elle ait été violente, injuste, prématurée, intolérable. Une mort interminablement à l’œuvre.