Voici une petite devinette, trouvez-moi ce film !
Un film d'enquête à l'ambiance britannique se déroulant dans une école, avec des professeurs, une grande salle, des livres partout, et un élève détestable n'aimant pas notre personnage principal. Des personnages identifiables se trouvent au mauvais endroit au mauvais moment, dans une histoire parsemée de mystère et de fantastique, le tout accompagné d'une bande orchestrale de qualité et d'effets spéciaux surprenants pour l'époque. Et… Chris Columbus est crédité au générique.
Vous avez deviné, j'imagine ?
Spoiler ! C’est le film de cette critique.
Produit en partie par Sir Spielberg en personne, notre bon vieux Sherlock a eu droit à son origin story en 1985, ce qui n'était pas la norme à l'époque. Notre ami Chris Columbus revient en tant que scénariste après le succès de "Gremlins" sorti un an plus tôt. Parmi sa filmographie, nous nous souvenons surtout de "Gremlins", "Les Goonies", "Madame Doubtfire", où il gravit les échelons en tant que réalisateur, avec enfin la lourde tâche de réaliser spoilers "Harry Potter". "Le Secret de la Pyramide" n'est pas son œuvre la plus mémorable, mais cela reste un bon film, toujours agréable à regarder en 2024.
Columbus aime raconter des histoires, particulièrement pour les pré-adolescents. Sensible à cette transition entre l'enfance et la fin de l'innocence, ses histoires sont à la fois enfantines, mais n'hésitent pas à recourir à une mise en scène crue sans pour autant être gratuite, comme s'il participait à cette transition avec nous, jeunes enfants d'une dizaine d'années. Et c'est clairement le cas dans "Le Secret de la Pyramide". Certaines scènes peuvent même donner des cauchemars aux plus sensibles.
Les scènes avec les hallucinations m’ont bien fait flipper quand j'étais petit.
En plus de l’histoire, le reste est de très bonne facture. Les acteurs sont plutôt bons : Sherlock est arrogant au possible, mais c'est ce que veut le personnage, Watson est attachant, et le reste du casting joue correctement, sans être extraordinaire. Les effets spéciaux sont bluffants pour un film de 1985 et vieillissent très bien. La mise en scène offre des décors magnifiques dans un Londres d'époque convaincant.
Ce qui m’a fait plaisir en le revoyant en 2024, c’est de redécouvrir cette œuvre avec de nombreux éléments utilisés dans les deux premiers Harry Potter. En poussant un peu les curseurs, vous pourriez très facilement intégrer des élèves de Poudlard sans magie dans cette école, tant les ressorts sont similaires.
Gros spoil de la fin :
On a même une fin similaire à celle du premier Harry Potter, avec le professeur d’escrime qui s'avère être le véritable antagoniste. Cela fonctionne d’autant plus qu’il a un rôle plus important dans le scénario que le professeur Quirrell.
Enfin, mention spéciale pour le thème principal du film, qui est tout bonnement excellent, et qui, pour rajouter une dernière couche à la comparaison avec Harry Potter, offre une sonorité en accord avec la musicalité symphonique de John Williams. Écouter moi ça ! https://music.youtube.com/watch?v=f-n0KAytdDw&si=UywAnsHGyfqKB5Cz
Foncez voir ce film si ce n’est pas encore fait !