Malgré quelques indices qui préparent la suite, la première partie est inquiétante à souhait et semble orienter le film vers une affaire de coureur de dot… Ben non, ce n'était pas ça du tout, Monsieur est dérangé et a subi un "traumatisme dans son enfance" le fameux traumatisme qui explique tout mais qui reste planqué dans un coin du cerveau !" (cf "Freud pour les nuls" en lecture rapide). La psychanalyse au cinéma est un sujet casse-gueule, et Lang se prend les pieds dans le tapis à ce point que le film finit, à partir de ce moment-là, par perdre tout son intérêt. Sinon la réalisation est un modèle d'école : soignée, bien cadrée, superbement photographiée et avec une Joan Bennett qui crève l'écran, mais que peut-on faire avec un scénario absurde et un dénouement final tellement tiré par les cheveux qu'il en devient ridicule ? A la fin, les amoureux rabibochés sont tout contents, ils ne disputeront plus jamais… mais on ne nous explique pas comment ils font pour continuer à buller dans la grande propriété alors qu'ils sont ruinés (cf la première partie) et qu'en plus la baraque a fini dans les flammes.