C’est lors d’un séjour au Mexique qu’une riche héritière épouse un architecte qu’elle connaît à peine. En s’installant chez lui, elle découvre un manoir de style gothique avec de nombreuses chambres exposant des meurtres anciens. Celia Barrett vient-elle de poser pieds chez « Barbe-Bleue » ? L’intrigue est en réalité plus proche de « Rebecca » d’Alfred Hitchcock et Fritz Lang avouera avoir été influencé par lui. Celia pense beaucoup et se torture l’esprit à imaginer telle ou telle situation de son nouveau mari. Le spectateur entend ses pensées, parfois brouillonnes, mais qui donnent un sentiment réaliste. Nous sommes au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale et la psychanalyse connaît une véritable impulsion aux Etats-Unis. Le cinéma va se saisir de cette trajectoire éphémère en présentant des personnages troublés et angoissés. Avec « Le secret derrière la porte », Fritz Lang va traduire visuellement un univers mental envoutant mais qui prêche un peu du côté des faits.