Vu au cinéma, vu et revu depuis, que pourrais-je bien en dire ? Longtemps, la trilogie du Seigneur des Anneaux a été mon livre de chevet ; quand son adaptation est sortie au cinéma, je me suis évidemment précipité. Et j'ai pleuré, en voyant la Comté devant mes yeux. Pas seulement une interprétation de la Comté, non, la mienne, celle des illustrations d'Alan Lee. Devant mes yeux se déroulait le paysage dans lequel j'avais passé des heures et des heures, adolescents.
Rien que d'y penser, j'ai des étoiles dans les yeux, et j'ai du mal à en voir les défauts. Sauf, puisqu'on parle d'yeux, les plans incessants sur Frodon et son regard.
Mais la musique accompagne avec perfection cette épopée tragique, les acteurs sont tous convaincants (ce ne sera pas forcément le cas dans le deuxième volet, je spoile ma prochaine critique) même quand ils en font trop. L'adaptation est vraiment de qualité, les thèmes du livre sont présents, quelques lourdeurs ont été enlevées, les personnages sont fidèles à leur modèle - sauf pour Saroumane, mais ça n'enlève rien à la cohérence du film (ou de la trilogie).
Et surtout, surtout, on en prend plein les yeux. Des paysages à se damner, des reconstitution splendides, un matte painting à la hauteur de mes attentes. J'aurais pardonné beaucoup rien que pour admirer le décor de la Terre du Milieu - mais par chance, il n'y avait rien à pardonner.