Depuis quelques années, je m’offre chaque hiver un repos bien mérité chez ma famille durant les vacances de Noël… et c’est l’occasion de profiter de la collection de DVD immense de mes parents. Cette année, donc, j’ai décidé de revoir l’intégrale du « Seigneur des Anneaux » en version longue, et surtout, en anglais, ce que je n’avais curieusement jamais fait malgré mon amour immodéré pour les trois premiers films de Peter Jackson d’après Tolkien.
« La Communauté de l’Anneau », premier volet de la trilogie, présente la constitution de l’équipe d’aventuriers éponyme lors du Conseil de l’elfe Elrond à Rivendell, équipe chargée de la destruction de "L’Anneau Unique", objet au pouvoir incommensurable créé par le maléfique Sauron pour soumettre les autres peuples de la Terre du Milieu. Les multiples races des peuples libres qui résistent à l’influence de Sauron ; hommes, elfes, nains, et même les innocents hobbits, doivent mettre de côtés leurs différents pour conserver un espoir, même infime, de triompher.
Menés par le magicien Gandalf, les neuf compagnons entament le périlleux voyage qui doit les mener de la vallée abritée de la cité elfique jusqu’aux plaines volcaniques du Mordor. Ils devront traverser l’infranchissable chaîne des Monts Brumeux et suivre le cours du long fleuve Anduin en évitant les légions de l’ennemi. Une tâche presqu’insurmontable pour laquelle ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes. Heureusement, leurs talents sont multiples : ce sont des pisteurs, guerriers, guérisseurs, archers émérites qui ne reculent devant aucune difficulté.
« La Communauté de l’Anneau » constitue une parfaite introduction à l’univers ; sa première séquence présente en quelques scènes les enjeux cruciaux de la destruction de l’Anneau unique par les peuples libres. Les personnages principaux sont introduits, avec leurs principales caractéristiques et motivations. Enfin, et surtout, c’est la Terre du Milieu dans toute sa splendeur qui est dévoilée dans le film. Plus efficace qu’un guide touristique promotionnel pour la Nouvelle Zélande, le film de Peter Jackson tire pleinement parti des paysages naturels à couper le souffle de l’île natale du réalisateur pour mettre en scène le monde imaginé par Tolkien. Si l’on ajoute à ceux-ci la préférence donnée aux miniatures, aux costumes et au maquillage plutôt qu’à l’image de synthèse, on obtient un film d’une richesse visuelle époustouflante.
De la vallée de Rivendell aux rives de l’Anduin, en passant par les majestueuses constructions des Nains dans les cavernes de la Moria, sans oublier bien sûr les paysages bucoliques de la Comté, les environnements du film sont magnifiques.
« La Communauté de l’Anneau » a une saveur très "jeu de rôles", où l’on suit une bande d’aventuriers lancés dans une quête épique. Chacun des personnages a sa spécialité et son moment de gloire et les interactions entre les différents membres du groupe font le sel du film. Avant les grandes batailles des films suivants de la trilogie, on assiste ici à de plus petites escarmouches : le film s’intéresse plus aux actions des individus plutôt qu’aux grands évènements du monde.
Et, c’est pourquoi le film fournit une introduction parfaite à la saga épique de Tolkien en s’appuyant sur des acteurs impeccables et une musique inoubliable. Jamais voyage en terre fantastique n’aura été plus fabuleux.