Je ne suis pas familier des écrits de Tolkien... J'ai lu le premier opus du Seigneur des Anneaux, tenté de poursuivre avec Les Deux Tours.. et j'ai décroché à la moitié de celui-ci. Pourquoi ? Tout simplement parce que le SDA en livre, c'est une purge à lire. Oh je sais je vous ai choqué. Mais désolé pour moi un écrivain qui dans une scène d'exposition telle que le conseil d'Elrond va vous mettre tout l'arbre généalogique d'Aragorn au risque d'en oublier l'intrigue (ce qui est pourtant le but de cette scène à la base, permettre à l'intrigue de se poursuivre); et bien moi je considère ça comme étant purgesque. Toutefois, si je déteste la narration pour laquelle opte Tolkien dans ses livres, j'aime beaucoup l'univers qu'il décrit, d'une richesse et d'une cohérence assez impressionnante. Et c'est pourquoi voir cet univers transposé à l'écran est un régal pour moi. Et c'est pour ça que j'aime autant ce film.
Des trois opus de la trilogie de l'Anneau, la Communauté est surement celui qui est le plus centré sur l'exposition. En effet comme tout volet initial d'une saga, il a la charge d'introduire l'univers, les personnages, l'intrigue et ses enjeux. Et pour un film d'exposition, c'est un très bon film d'exposition. Déjà évoquons ce qui saute aux yeux de suite : la mise en image de la Terre du Milieu. Il n'y a pas à dire, les moyens colossaux mis dans cette trilogie se voient à l'écran et bon sang que c'est beau. Certes certains effets visuels ont vieillis mais dans l'ensemble, le film reste toujours aussi accrocheur visuellement.
Il faut dire que Peter Jackson sait profiter des moyens dont il dispose et offre quelques cadres juste épiques donnant à cette histoire l'ampleur qu'elle mérite. Le bonhomme ne fait jamais dans la demi-mesure pour le meilleur et pour le pire parfois. Le pire quand il use de ce procédé assez cheap qu'est le gros plan sur visage avec ralenti pour souligner la "folie"... c'était déjà ringard en 2001 je vous assure. Mais heureusement le meilleur supplante de loin le pire et se trouve dans les scènes d'actions juste jouissives par leur démesure mais sans pour autant qu'elles perdent en impact dramatique.
En fait là je dois admettre bloquer devant cette critique parce que ce film c'est typiquement le genre à parler de lui même lorsqu'on le visionne... Et finalement il n'y a plus grand chose à dire derrière. La communauté de l'Anneau c'est du cinéma de divertissement comme je l'aime : ambitieux et grandiose. Une superbe introduction pour cette trilogie en tout cas.