LSDA est une oeuvre pour le moins fédératrice. Née sous l'impulsion du talentueux Peter Jackson, l'ambition du projet était de rendre attrayant au cinéma un genre qu'on associait jusqu'à lors aux productions de pacotille peu chère et mal réalisée avec très peu de moyens, mais aussi de sublimer le roman, que dis-je, la bible de Tolkien sur grand écran.


Pour cela le jeune réalisateur néo-zélandais n'allait pas lésiner sur les moyens : budget colossal, tournage dans les magnifiques plaines verdoyantes de son pays natal et surtout, ce sans quoi le projet n'aurait jamais pu voir le jour, la technologie révolutionnaire qu'avait amené Jurassic Park, huit ans plus tôt.


Dès les premières minutes de visionnage, il se créé comme une alchimie inexplicable entre le spectateur et l'univers de la terre du milieu. La féerie et le réalisme pittoresque qui se dégage de cette oeuvre sont fascinants. La réussite totale sur le plan technique et artistique en font encore aujourd'hui une oeuvre maîtresse et un modèle du genre, cela participe grandement à l'expérience inoubliable qu'est LSDA. On est appâté, captivé par cet univers d'Heroic Fantasy si crédible et si riche.


Le fait de nous faire vivre cette fresque épique à travers un hobbit, un jeune homme de petite taille pauvrement vêtue est plutôt bien venu, cela nous permet de mieux appréhendé l'immensité de l'univers, mais aussi de mieux pouvoir s'identifier grâce à un personnage plus faible et humainement plus crédible par sa personnalité. Les personnages parlons en, le casting est d'une telle qualité et la direction artistique d'une crédibilité sans faille que l'on croirait voir de vraies légendes se mouvoir. De Fraudon à Aragorn en passant par Gandalf, aucun ne laisse indifférent, chacun dégageant son charisme bien à lui.


Quant au scénario en lui-même, si un évident manichéisme se dégage du récit sexagénaire de Tolkien, on ne peut lui retirer sa redoutable efficacité. Avec cette aura épique très prisée du genre Heroic Fantasy dans laquelle baigne goulûment LSDA, c'est n'est plus la narration même que l'on suit mais le sentiment d'aventure, largement aidé par le haut niveau technique de la réalisation et par les musiques tous plus marquantes de Howard Shore. On veut être immerger du souffle épique de l'aventure, connaitre les affres des batailles moyenâgeuses, tout en voyageant à travers un monde criant de féérisme.


Car c'est cela LSDA, un voyage initiatique et épique, un pionnier et un étalon du genre Heroic Fantasy, il n'a toujours pas été égalé, en tous cas pas au cinéma. Malgré son classicisme il reste une aventure toujours agréable, à voir pour les fans du genre et du septième art en général, tant l'influence qu'il a laissé derrière lui, fut grande.

Jean-Luc_BideU

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