Bavards du crépuscule
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Pour Les Deux Tours c'est Ici
Onze Oscars. Un pour chaque catégorie dans lequel il a été nommé. Pas que je fasse particulièrement grand cas de ce que l'académie des Oscars puisse dire en règle générale, mais c'est un tour de force tout de même.
Il est évident que ce n'est pas seulement Le Retour du roi qui est célébré par cette avalanche de prix en 2004, mais l'ensemble de la trilogie. De son tournage historique de 18 mois, véritable aventure humaine et technique aussi fascinante que peuvent l'être les films (je vous conseille fortement de regarder les bonus des versions longues du film qui constituent, si on veut regarder également les 4 commentaires par film, plus de 70 heures d'images commentées!) à son triomphe commercial et critique. Car n'en déplaise aux esprits chagrins, la trilogie du Seigneur des Anneaux est l'une des plus grandes saga audiovisuelle de tous les temps. Son ampleur est sans précédent, et je doute fortement que l'on puisse un jour revoir son équivalent dans les salles obscures ou ailleurs. Un film historique à tous les niveaux.
Le film est assez difficile aussi à mettre en place car là ou les Deux Tours devaient sans arrêt alterner entre l'histoire d'Aragorn et celle de Frodon afin que l'histoire puisse se dérouler naturellement, avec en plus le périple de Merry et Pippin. A cela on ajoute encore des séparations qui augmentent le nombre de groupe à filmer. Aragorn, Legolas et Gimli d'une part, Frodon, Gollum et Sam d'autre part, mais également Gandalf et Pippin à un moment du film, ainsi que Merry et les cavaliers du Rohan, ce qui nous donne par moment 4 actions à suivre en parallèle. Tout ça est fait avec une maestria qui force le respect.
Le film enchaîne les moments de bravoure: la rencontre entre Gandalf et ses compagnons avec Saroumane, la découverte du palantir, la découverte de Minas Tirith et Minas Morgul, le chemin des morts, la chevauchée des Rohirrims, la bataille des champs de Pelenor,l'antre de Shelob, La traversée du plateau de Gorgoroth et puis finalement l'Orodruin et la fin de la quête.
Certains critiqueront les fins multiples du film, critique que je n'ai jamais saisi n'y voyant pour ma part aucune fin multiple, dans le sens où Jackson et l'équipe ne font que clôturer les multiples fils narratifs qu'ils ont développés. Certes, tout cela prend 45 minutes, mais je vois difficilement comment on aurait pu terminer le récit autrement sans être par trop abrupt. D'autant que Tolkien, qui ne faisait rien comme tout le monde avait ajouté une péripétie supplémentaire à son récit une fois la guerre de l'anneau terminée lors du retour des hobbits dans la Comté, et que Jackson décide, encore une fois à raison, d'écarter.
C'est un long voyage que nous avons vécus en compagnie de ces personnages et il est plus que nécessaire d'insister sur nos adieux avec eux.
La scène des Havres Gris, et le départ des porteurs de l'anneau, extrêmement touchante ainsi que le retour à la maison de Sam symbolique d'un retour à la normalité, au train train d'une vie tranquille, clôture particulièrement bien le récit et renvoie également à notre position de spectateur: nous avons vécus une histoire fantastique, hors norme, épique, et nous nous en retournons dans nos contrées bien connues après avoir vécu cette grande aventure.
Le Retour du roi est donc la conclusion parfaite à une trilogie menée de main de maître dans chacun des aspects de sa production: de l'écriture au montage en passant par le département des décors, la musique, les effets spéciaux, la réalisation, la direction d'acteur, et il faut encore une fois saluer le casting parfait ainsi que la fraternité qui se dégage de la réunion de tous ces êtres autour d'un projet pharaonique.
Un couronnement du cinéma grand spectacle avec un cœur gros comme ça, animé par une passion et une sincérité rarement atteinte à ce niveau et dont on ne risque pas de voir son pareil sur un écran de cinéma avant très longtemps.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Des réalisateurs qui comptent, Réalisateur: Peter Jackson, Top Fantasy au cinéma, Films vus ou revus en 2014 et Top Andy Serkis, le seigneur de la motion capture
Créée
le 2 juil. 2020
Critique lue 391 fois
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