Les présentations faites, on a attaqué dans le vif du sujet à la fin de La Communauté de l'Anneau, dévoilant même la mort d'un personnage principal (initialement montrée au début du Tome 2). Dans ce nouveau volet, ladite Communauté est disloquée mais continue son parcours apocalyptique cette fois-ci divisée en plusieurs parties. Tout d'abord, nous avons d'un côté Frodon et Sam, découvrant Gollum, l'apprivoisant progressivement tout en continuant leur longue route vers le Mordor afin de détruire l'Anneau.
Ce nouveau personnage aperçu dans l'épisode précédent est sans conteste l'une des grandes réussites de la trilogie : véritable acteur à part entière, on est bluffé par sa consistance, sa crédibilité et son réalisme. Andy Serkis campe ici un personnage ambigu sous sa combinaison en motion-capture, un être schizophrène, tantôt vil et sournois, tantôt hypocrite et aimable, se battant continuellement à l'intérieur.
Nous avons ensuite Aragorn, Legolas et Gimli qui retrouvent Gandalf devenu surpuissant après son affrontement contre le Balrog. Tous les quatre se rendent ainsi chez le Roi Théoden et vont non seulement tenter de le libérer de son emprise maléfique par Saroumane, mais également le convaincre de se joindre à la bataille de la Terre du Milieu. Un rôle sur mesure pour l'excellent Bernard Hill, tantôt froid tantôt désespéré, qui bénéficie d'une grande place parmi les nouveaux personnages.
À noter un morphing sur l'acteur passant de la vieillesse squelettique à un visage flambant neuf tout bonnement bluffant. Les facétieux Merry et Pippin parviennent, eux, à s'échapper des Orques les ayant fait prisonniers et vont faire la rencontre de Sylvebarbe, un Ent (homme-arbre) peu concerné par la guerre approchant... Peut-être un peu trop numérisé pour être vraiment convaincant, la créature apporte néanmoins son lot d'humour à un deuxième opus nettement plus sombre et dramatique.
Scindée en plusieurs parties distinctes se rejoignant progressivement, cette longue mésaventure ne souffre d'aucune baisse de rythme ni d'aucun problème de cohésion, Peter Jackson réussissant à clairement doser les différentes histoires pour ne pas perdre son spectateur en cours de route.
Niveau action et batailles, il faudra clairement attendre l'affrontement final au Gouffre de Helm pour être rassasier et contempler enfin le talent du réalisateur néo-zélandais (la bataille introductive du premier volet n'était qu'un avant-goût). Plus violent, plus dramatique mais aussi plus poétique, Les Deux Tours s'avère la continuation d'une odyssée parfaitement narrée et mise en place pour être au centre de la trilogie tout en étant extrêmement plus sombre que son prédécesseur.