Ce n’est pas la comédie de la décennie mais elle a le mérite de mettre ses acteurs en valeur. Pensez donc, donnez plusieurs rôles à un même interprète dans un même film qui n’a pas pour sujet la schizophrénie, c’est plutôt rare. C’est la seule vraie bonne idée de cette comédie qui pousse Franck Dubosc à sortir de ses rôles de vieux beau un peu limité et Alexandra Lamy à jouer autre chose que la petite choupette de service. Et si le premier s’en sort peut-être mieux que la seconde (eh oui !), ce sont quand même les enfants qui tirent leur épingle du jeu, Rose de Kervenoaël en tête.
Si l’idée est originale, mais également totalement farfelue, le scénario ne parvient que rarement à se montrer à la hauteur. Une fois les premiers gags consécutifs aux changements de corps passés, le film a tendance à tourner à rond et à explorer des thèmes convenus et éculés (l’adultère et les remises en cause chez les parents, l’échec ou la drogue chez les jeunes, la reconnaissance de chacun après une expérience dans le corps de l’autre). On peine également à être totalement convaincu par certaines idées (Alexandra Lamy trouvant l’amour dans les bras d’Artus) et, encore moins, par la demi-heure qui montre des scénaristes prisonniers de leur idée.
Voilà donc une comédie qui a rapidement le souffle court. C’est dommage pour les acteurs qui sauvent la mise même si on s’amuse parfois. Pas catastrophique mais insuffisant.