Un mariage se prépare un samedi dans un château de la région parisienne. L'organisation de la cérémonie est sous la férule de Max, la soixantaine fatiguée qui se prépare à une longue journée. Il ne sera pas facile de coordonner l'ambiance musicale, les maitres d'hôtel, la cuisine et les attentes musicales des invités, d'autant plus que le futur marié est un homme exigeant. D'autant plus que Max qui fait cette activité depuis trente ans a quelques problèmes personnels.
Depuis Tellement proches qui m'avait vraiment emballé, les films de Toledano/ Nakache m'avaient un peu laissé sur ma faim, faisant naître invariablement chez moi une légère déception au regard de l'enthousiasme général notamment généré par Intouchables (Premier au box office des entrées).
Cette fois pourtant, j'ai été séduit par ce portait choral de toutes les équipes sur le pont pour un mariage réussi sous la houlette de Max, traiteur. Les 2 réalisateurs filment avec talent tout ce beau petit monde qui s'active, avec plus ou moins de réussite et d'engagement, pour assurer sa partition. Alors et c'est tout l'intérêt du film, la symphonie connait quelques "fausses notes" ça et là. Il faut dire que Max a quelques "bras cassés" dans son équipe à commencer par son beau frère Julien (Vincent Macaigne), ex prof paumé et dépressif qui se balade en bas de pyjama ou Guy (Jean Paul Rouve), photographe à ses heures mais surtout "pique assiette". Et les "extras" engagés à la dernière minute ne vont rien arranger...
Portraits et Guerre d'ego
Le film brille par ses portraits en creux (Gilles Lellouche est excellent dans le rôle de James, responsable de l'orchestre et de la sono, dont l'ego est démesuré). De même, le marié interprété par Benjamin Lavernhe est un personnage content de lui, cassant et dont l'investissement dans la cérémonie (discours fleuve ...) laisse rêveur.
Parachute ascensionnel et feu d'artifice
Le duo de réalisateurs fait très fort en fin de métrage avec un final "ascensionnel" (ceux qui ont vu le film comprendront) qui "part dans le décor" rattrapé in extremis par un final consensuel improvisé qui met en valeur la diversité et la générosité du personnel de Max. On passe du chaos à l'instant de grâce en quelques minutes et ce revirement donne au film une saveur toute particulière.
Le casting est "aux petits oignons" avec Bacri moins monomaniaque ronchon que d'habitude dans son meilleur rôle?
Ma note: 7/10