Il y a quelques années, Michael Haneke, réalisateur et scénariste autrichien lisait dans un journal l’histoire d’un fait divers marquant.

Plus tard, sur une île grecque où il a l’habitude d’écrire il se mettra à cogiter à un scénario.
Puis, il en fera un script sous forme de protocole divisé en 3 parties sur 3 années successives : 1987 à janvier 1989.
A travers cette décomposition narrative, il recompose une histoire qui s’intéresse davantage aux effets qu’à la cause de ce drame.

C’est comme ça qu’est né le Septième continent.

Les premières minutes du film nous emmène dans le quotidien d’une famille bourgeoise. Un père , une mère et leur fille.
Un quotidien comme il y en a tant d’autre. Un réveil qui sonne, des portes qui se ferment, des obligations professionnelles..
Tout cela filmé sur une certaine longueur.
La deuxième partie se base plus sur les interrogations de ce ménage. La remise en question implicite de cette famille.
Des choix à établir.

Puis la troisième et dernière partie est sur l’action, le passage à l’acte prémédité. Ce point de non-retour.
Tout ça est mis en parallèle avec la première partie.
Un acte libérateur qui ne l’est pas vraiment. Cette violence contre soi-même.
Certaines musiques accompagnent ces scènes dont « The Power of Love » de Jennifer Rush.
A travers cette playlist, Michael Haeneke nous montre que le cinéma est plus proche de la musique que de la littérature. Une histoire de rythme.
Un grand film et une affiche bien choisie.
Cette dernière apparaît souvent dans le film. Une affiche montage d’une plage, d’une mer et d’une montagne. Un cadre élégant mais qui en devient angoissant pour cette famille.

Eva : 11 1 1989 22h30
Anna : 12 1 1989 2h
Georg : ?

marius_brachanet
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le 27 mars 2020

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Marius B.

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