Tout était là pour une énième adaptation fade d’un roman adolescent à succès. C’était sans compter sur le talent de Sergey Bodrov qui s’entoure d’un casting parfaitement composé et concerné au service d’une mise en scène fonctionnelle mais élégante. Le réalisateur propose une certaine vision de récit inspiré de Joseph Delaney à grands coups de plans superbes et bien composés que les effets numériques retranscrivent correctement. Surtout, il y a un goût pour l’aventure, une volonté de raconter une histoire toute simple, sans artifice inutile et sur un temps court (une heure trente, durée ici adéquate). Marco Beltrami confère au métrage un souffle épique bienvenu grâce à un thème principal efficace ainsi qu’un environnement orchestral très cuivré évoquant le fracas des armes. Le Septième Fils ne fera pas date, mais, de la même manière qu’un Gods of Egypt, assure son postulat de divertissement à la sortie duquel restent en tête certains plans et, avant toute chose, la satisfaction d’avoir vécu une belle et bonne aventure. C’est déjà beaucoup.