Ce qui marque d'abord dans cette œuvre, c'est la vision très gothique et pessimiste de Bergman (la scène finale a marqué pas mal de cinéphiles je pense), et la mise en scène très époustouflante de cette époque de peste noire avec quelques libertés historiques que Bergman a modifiées avec soins.
L'histoire de ce chevalier qui se pose des questions sur son existence et de sa mort inévitable est vraiment très bien menée et écrite.
Les scènes avec les baladins sont absurde et décalées, donnant un côté rafraîchissant à l'œuvre, dispersées au milieu de scène vraiment sombres et prenantes.
La photo est magnifique, et on retrouve quelques similitudes avec les films suivants du maître (comme son esthétique des images de ses films des années 1970). Et ce film mit définitivement Bergman au rang des plus grands, et inspirera de nombreux metteurs en scène dont Tarkovski (dont le sujet, la thèse du film et les questions métaphysique ne sont pas très loin des meilleurs films de Tarko)
Grand film du maître suédois et indispensable pour tout cinéphile qui se respecte.