Ma première introduction au cinéma du grand Ingmar. Tout simplement.
Sa filmographie semblant provenir d'un autre univers, trop de chefs-d'oeuvre, trop d'histoire différentes, trop de thèmes abordés.
Véritable architecte de la caméra, homme de tous les superlatifs, Bergman n'en est pas à son premier essai au moment de créer Le septième sceau. Il est déjà un cinéaste et un dramaturge reconnu. Mais la sortie de son film va le faire rentrer dans la cour des géants, car lui feront suite Les fraises sauvages, Persona, Le Silence et encore plus tard les films que l'on sait.
Ce film est une perfection, dans les thèmes philosophiques qu'il aborde; poétique même, dans sa qualité visuelle globale, un sublime noir et blanc; son humour, présent malgré toute la fatalité qui englobe l'oeuvre. Les acteurs sont parfaits, théâtraux à souhait.
Ce film est une Bible, une relique sacrée étudiant chaque recoin de l'existence: des relations entre les individus; des souvenirs que l'on garde; de la brièveté de la vie et des regrets que nous portons de ne pas l'avoir entièrement connu; de la religion et bien évidemment: de la vie et la mort.
Max von Sydow semble par son charisme et son intelligence faire chavirer la mort, mais au final nous ne pouvons rien faire pour la contrer, la faire reculer, elle a toujours un temps d'avance. La solution serait d'être soit un Highlander soit Garry Kasparov.