John Ford est alors en fin de carrière lorsqu’il nous livre « Le sergent noir», un western humaniste où l’on suit le procès autour d’un sergent noir accusé de viol défendu par un lieutenant dans une situation mal embarquée.
Le film s’ouvre dès le début sur le procès militaire où l’on découvre les différents protagonistes, de l’accusé de noir aux deux avocats et John Ford construira son film avec différents flash-back utilisés intelligemment durant le procès permettant de découvrir l’histoire et les personnages. Il reste toujours sobre et juste dans le traitement du racisme dans l’armée (que ce soit par de grands ou petits gestes). L’histoire est bien écrite et mis en scène, là aussi avec sobriété, et Ford nous captive de bout en bout jusqu’au twist final bien réussi. La reconstitution studio est vraiment bien faite et sublimé par la réalisation et les cadres de Ford. Les personnages sont intéressants que ce soit celui du sergent noir, du lieutenant qui le défend ou bien le personnage féminin, le seul témoin sauvé par ce sergent. De plus ils sont très bien interprétés et notamment par Woody Strode, le sergent en question.
Ford n’oublie pas non plus quelques petites touches d’humour pour ce western qui, s’il ne fait pas parti de ses meilleurs films, s’avère très bien réussi, intelligent, humaniste et captivant de bout en bout.