Un motard blessé quitte les lieux d’un carnage. Il vient d'abattre 3 malfrats.
Le mystérieux fugitif trouve refuge chez les Petit, une famille de fermiers persécutés par la population locale, qu’il prend en otage. A ses trousses : des barons de la drogue colombiens, le lieutenant colonel Massé du Réaux, chef de la gendarmerie, et un tueur à gage sadique, qui sont bien décidés à l'éliminer.
Le serpent aux mille coupures est un thriller réalisé par Eric Valette (La proie...). Celui ci voit s'affronter des mafieux, un tueur sino colombien aux yeux clairs, un mystérieux motard (Tomer Sisley) et quelques paysans des Pyrénées pas bien malins.
Le gros problème du film réside dans son incapacité à séduire les amateurs de thriller tant les situations sont risibles et le scénario lacunaire.
Sur le plan du script, le film est risible parce que l'intrigue est incompréhensible, le pire étant l'absence d'informations sur le "mystérieux motard" interprété par Tomer Sisley. Celui ci se retrouve au milieu des vignes, blessé, "flingue" avec bonheur "à tout va" et se retrouve à prendre en otage une famille nouvellement installée dans le coin. L'équipe du film a peut être pensé que cela lui confèrerait une aura mystérieuse...en vain.
On a l'impression de regarder directement le deuxième épisode d'une nouvelle série.
Le film est risible, sans doute involontairement, parce que, beaucoup de choses prêtent à rire à commencer par les répliques "pince sans rires" du tueur chinois sadique et volubile, spécialiste de la dissection, véritable "curiosité" du film. L'acteur Terence Yin n'est pas inoubliable mais son personnage cruel est pittoresque.
De même, l'équipée sauvage des "autochtones pyrénéens" à la fin du film m'a bien fait marrer.
Les 4 "beaufs" armés de fusils de chasse partis pour une "ratonnade" se prennent une dérouillée dans la cour de la ferme étrillé par le chinois et à son compagnon d'infortune, le tout filmé comme dans "Louis la brocante".
Alors que le film aurait pu se situer à l'intersection d'un film de Robert Rodriguez (Desperado) et de Robin Pront (Les Ardennes), on se retrouve avec un film très multiculturel ("la globalisation" du crime...), plutôt drôlatique, assez second degré (pas toujours volontairement?), comprenant quelques saillies "gore". Ce film qui croise les influences du cinéma bis et de Julie Lescaut, n'aurait pas démérité au festival humoristique de Chamrousse et c'est pour cela que je lui mets 4/10....sinon, je lui aurais mis moins.
Au casting on reconnaitra entre autres Pascal Gregory, Tomer Sisley et Gerard Larroche.
Ma note: 4/10