Le Signe du lion par FrankyFockers
J'ai donc attaqué le coffret Rohmer de manière chronologique, d'autant que je n'avais jamais vu son premier film (1959, sorti en 1962). On y suit un musicien germano-pratin qui préfère l'oisiveté à la composition et qui, après n'avoir finalement pas touché un héritage qu'il attendait, fini clochard. Si le film s'ouvre de manière tout à fait "Nouvelle Vague", le Signe du Lion se démarque vite par sa grande noirceur, chose assez étonnante chez Rohmer, renforcée par l'insupportable musique au violon strident. Le film est vraiment réussi (qui pourrait croire qu'il s'agit d'un premier film), Paris est magnifiquement filmé, et lorsqu'on voit le fabuleux travail effectué sur le noir et blanc, on comprend sans mal pourquoi Rohmer avait choisi de faire sa thèse sur la circulation de la lumière dans le Faust de Murnau. Sinon, le personnage de Jean Le Poulain rend un bel hommage au Boudu de Renoir.