Une découverte.
Le film de Youssef Chahine sorti en 1986 est tiré d'un roman d'Andrée Chédid qui a d'ailleurs participé à la scénarisation. L'histoire que j'ai prise au premier degré, peut-être à tort, évoque à la fois l'épidémie de choléra qui a décimé le Caire en 1947 et la présence encombrante des anglais, en principe confinés au niveau du canal.
Une grand-mère veut à tout prix sauver son petit-fils atteint de la maladie et décide de s'embarquer au Caire sur un bateau pour joindre la mer purificatrice en six jours. Le sixième jour est le jour fatidique qui, si on a survécu jusque-là, signifie la guérison.
L'histoire est belle d'autant que le rôle de la grand-mère est interprété par une Dalida, tragédienne, humble et magnifique.
J'avoue que j'ai été un peu surpris par le film et certains personnages comme le jeune Okka, un saltimbanque facétieux et amoureux qui veut mettre en relief la femme derrière la grand-mère, m'ont carrément "dérouté". De fait, la grand-mère, mariée à un infirme, préoccupée par les siens, rêve toujours au prince charmant et se réfugie volontiers dans le cinéma voisin où elle peut se délecter de vieux films romantiques.
N'ayant pas lu le roman, je ne sais pas du tout comme ce personnage y est traité. Il est fort possible qu'il y ait toute une dimension symbolique et poétique que je n'ai pas perçue dans le film.
La mise en scène de Chahine est assez élaborée dans cette lutte pour la vie que mène la grand-mère et la relation improbable avec le jeune Okka qui respire et chante la vie de façon un peu étourdissante.
Ce film m'a intrigué même si je n'ai pas tout saisi. Il faudra que je le revoie sans faute. Peut-être, d'ailleurs, après avoir lu le roman.
La note que je mets à ce film est un 6 préliminaire que je prendrai plaisir à revoir lors d'un nouveau visionnage.