Avec ce film, Julie Delpy revisite sans doute un souvenir d'enfance (si ses parents n'étaient pas artistes de rue, comme dans le film, ce sont des comédiens -on a pu voir Albert Delpy, son père, dans plusieurs films - il apparaît d'ailleurs dans celui-ci). Toute la partie sur le repas de famille est épatante, c'est vivant, naturel, ça rappellera plein de choses à ceux qui ont connu l'époque (et même aux autres), et c'est fort bien interprété (un vrai plaisir de revoir Emmanuelle Riva et Bernadette Lafont qui s'étaient faites rares à l'écran). De plus, la reconstitution est convaincante, jusqu'aux immatriculations des voitures (par contre les plages qu'on voit dans le film ne correspondent pas trop à l'endroit évoqué -St Malo et alentours-, plus au Morbihan, cité au générique dans les lieux de tournage).
J'en viens maintenant au point qui fâche : les deux séquences d'ouverture et de fermeture (surtout cette dernière) avec Karin Viard (le film est en effet composé d'un long flashback , Albertine devenue grande se rémémorant ce week-end en famille lors d'un voyage en train). Elles sont assez agaçantes, le personnage interprété par Viard se révélant pénible, voire antipathique. On a du mal à croire que la petite Albertine soit devenue ainsi.
Ca gâche le plaisir pris à suivre ce week-end de 1979...