Après une rupture (définitive ) avec René Chateau dont il ne supporté plus les méthodes , Belmondo dorénavant privés de ses deux lieutenants ( l'autre lieutenant étant Gerard Lebovici éminant éditeur et producteur de cinéma ; retrouver mort assassiné de quatre balles dans la nuque ) produit seul ses prochains films . Et ça commence avec ce film de 1987 réalisé par Deray dont la dernière réalisation avec Bebel remonte au film "Le Marginal" . "Le Solitaire" ; un scénario mal ficelé , des dialogues sans relief et pour la première fois depuis longtemps , un film avec un Belmondo qui n'atteint pas le million d'entrée . La machine s'est définitivement enraillé . Et pourtant , il y avait des signes qui montrer que Bebel était moins performant ; "Le Marginal" est selon moi ce premier signe ... Ce film était sans consistance ,son polar était comme on en a vu tant d'autres ,un scenario caricatural des éternels squats parisiens et les dialogues d'Audiard sont en mode vacances . Malgré le ridicule des situations et la performance plus que moyenne de l'acteur , ce film de 1983 attirera les spectateurs est deviendra l'un des plus gros succès du cinéma des années 1980 ; mais la lassitude commence à se pointé auprès du public avec des films comme "Joyeuses Pâques" ou "Hold-up" ...L'exemple de "Joyeuses Pâques" est flagrant : attendu comme un des plus grands succès de l’année, le film fut battu lors de sa sortie par "Marche à L'ombre" en deuxième semaine... Le coup de grâce viendra à ce " Solitaire" (on y vient) . Malgré son manque de rythme , ses manques d' actions et la "molitude" de la chose , "Le Solitaire" y gagne en revanche avec un peu de suspens mais également regorge d'humours (un brin) ... Je retiendrai une réplique à ce film : "Vingt ans ! Tu va voir venir la vieillesse ... Doucement ... Sans Femme ..Sans Personne .. Tu sortiras cassé .. Déplumé ... Pourri par la mauvaise bouffe .. Il te restera plus qu'à rentrer à l'hospice mon p'tit père ... Vingt ans ! Sans remise de peine !"
Voila : quelque chose vient de tomber , et ce ne sont pas les lames d'un plancher qui hélas pour Bebel à ce " Solitaire" avait comme un "toujours même film qui passe", et tout seul au fond de l'espace personne devant .
Et même Deray s'y met dans un mémoire qui publiera sur le tard qualifiant "Le Solitaire" de "copie du Marginal" ( mais le personnage qu'incarné Belmondo au "Marginal" était déjà une recopie du héros macho, bodybuildé, le verbe haut, souvent flic, dont la matrice date de "Peur sur la ville ")aux ambitions limitées du film et de son faible quotient d'action .
CLAP!