Polar écrit et réalisé par le cinéaste Jacques Deray (La Piscine, Netchaïev est de retour), l'histoire est des plus banale et le scénario sans grande imagination, c'est visiblement le polar de trop pour la légende vivante Belmondo, bien qu'à l'aise dans ce type de rôle. Ce n'est pas le meilleur film policier de la star mais ce n'est pas un nanar non plus. Pour son quatrième et dernier film avec Deray, c'est encore un film de vengeance, celle d'un commissaire que l'affiche surnomme Le Solitaire, pourtant toujours entouré d'une bonne équipe de flics, il est chargé de la répression du banditisme et renonce à sa retraite anticipée pour retrouver le meurtrier de son meilleur ami.
Dans le rôle du Bad Guy Schneider, l'acteur Jean-Pierre Malo (Spécial Police, Tais-toi !) accompagné de Michel Beaune (Flic ou Voyou, L'Arbalète), Pierre Vernier (Le Guignolo, Marie-Francine), Michel Creton (Les Bronzés, Soleil), Catherine Rouvel (Borsalino, Élisa), Patricia Malvoisin (Association de malfaiteurs, Mauvais garçon) et la chanteuse Carlos Sotto Mayor, la compagne de Bébel à l'époque dans une petite apparition.
Ok, connard !
Le commissaire Stan Jalard et l'inspecteur Simon, deux amis de toujours, sont résolus à raccrocher leurs pistolets et à profiter de leurs dernières belles années sous le soleil des Antilles. Charlie Schneider, un truand sans foi ni loi, en décide autrement. Il abat froidement Simon dans les toilettes d'une boîte de nuit. Stan prend en charge l'éducation du fils de Simon, Christian, dont il est le parrain, et se voit gratifié d'une promotion. Deux ans plus tard, ses indics lui assurent que Schneider, qui avait disparu dans la nature, a fait sa réapparition. Une longue traque commence, ponctuée par de sanglants coups de main et compliquée par une guerre des polices...
T'es mieux que celle d'hier !
Après un résultat décevant au box-office et en deçà de ce qu'avaient l'habitude d'engranger les précédentes productions estampillées par l'icone Belmondo, seulement 918 187 entrées en France, c'est le score le plus bas de Bébel depuis le début des années 60, l'acteur de légende changea ensuite radicalement de style et effectua ici ses dernières scènes d'action. Le Solitaire marque donc la fin d'un cycle exceptionnel et est réservé au fans de l'acteur qui devront cependant être bien indulgents. Un dernier Belmondo en super-flic qui n'est jamais avare de bon mots.
Et toi tu fermes les yeux quand on t'encule !