Ce Solitaire de Fort Humboldt (au titre français absurde) est un film bourré de défauts. Entre son scénario improbable (mais on a l’habitude avec Alistair MacLean et c’est rarement un souci) rempli d’incohérences, son rythme étrange, sa lente mise en place, son final décevant, l’ensemble a presque tout pour déplaire, surtout si on reste de marbre devant les interprétations monolithiques de Charles Bronson.
En dépit de toutes ces nombreuses réserves, l’ensemble fonctionne étrangement et on se laisse prendre au jeu de ce film à cheval sur de nombreux genres, ce qui fait sa véritable originalité. Perché entre Le Crime de l’Orient-Express et Les Mystères de l’Ouest, on a droit à une intrigue policière, à une attaque d’Indiens, à la belle odyssée d’un train dans des paysages enneigés, à quelques bastons et à la cavalerie pour assurer un spectacle sympathique.
Au final, une série B sans prétention qui remplit son cahier des charges en se révélant divertissant avec, en prime, une belle brochette de seconds rôles qu’on a toujours plaisir à croiser au cinéma.