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En adaptant rien de moins que l'icône Jiro Taniguchi, Patrick Imbert se retrouve face à un sacré défi. L'artiste a touché ce statut par sa singularité dans le paysage, qu'il concerne son coup de crayon ou sa plume. Comme il le dit lui-même, Taniguchi se sent plus proche de la bande dessinée européenne (la fameuse ligne claire) que de ses compatriotes japonais. Cela se ressent dans la finesse du trait, une épure qu'on serait tenté de qualifier de "réaliste", qui épouse idéalement les récits intimistes, faits d'errances naturalistes et d'odyssées élégiaques. On croirait ses œuvres difficiles à aborder alors qu'elles sont tout aussi accessibles que n'importe quel Shonen par exemple. Allez donc adapter un tel matériau sans altérer le supplément d'âme insufflé par son géniteur.
Le Sommet des dieux réussit à condenser un récit conséquent (5 volumes) et à le faire tenir en 95 minutes. Une performance impressionnante qui incite à ne pas tenir trop rigueur de certaines omissions (l'aspect journalistique, sèchement abandonné). Au niveau de design et des animations, c'est tout bonnement prodigieux. Bon nombre de plans (souvent larges) vous laissent la mâchoire pendante. Fidèle à la "vision" de Taniguchi, les environnements deviennent rapidement personnages au même tire que les êtres de chairs que nous suivons tandis qu'ils déambulent dans leurs quêtes. Les moments de contemplation n'empiètent jamais sur le récit, et même s'ils le faisaient qui pour s'en plaindre vu leur grande beauté. Il faut également récompenser la partie sonore, terriblement enivrante, je pense à la musique signée Amine Bouhafa mais également ces effets permettant d'immerger le spectateur au plus près de cette difficile ascension. Enfin, remercions également le fantastique travail sur le doublage de très haute tenue (en particulier Damien Boisseau ainsi qu'Éric et Lazare Herson-Macarel).
Si vous conservez les yeux au secs à l'issue de la séance, quelque chose me dit que vous n'en sortirez pas sans avoir une boule dans la gorge et l'esprit chamboulé par cet émerveillement graphique. Il est vrai que ce cet état pourra s'accompagner d'une frustration à l'idée que certains bouts manquent. Néanmoins, Le Sommet des dieux et ses héros en lutte avec leurs obsessions, leur soif de vie ou leur mal-être résonnent encore longtemps dans la tête. Avec une foule d'images et de sensations.
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Créée
le 28 sept. 2021
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