Une contemplation de plus d'1h30 où nous regardons d'un air ébahi des images se succédant comme un poème subtile cherchant à nous faire oublier la fin s'approchant pour agripper notre cou. Cloués à nos sièges, nous nous imprégnons de ce miracle visuel où la lumière venant du soleil kazakh nous ébloui jusqu'à en perdre la raison. Cette raison nous la retrouverons à la fin, lorsque enfin, le rêve s'achève pour nous rappeler le monde dans lequel nous vivons. Un monde où l'amour des dominés est délaissée pour l'horreur des dominants.
Comme Oppenheimer l'avait dit : «Maintenant, je suis devenu la Mort, le destructeur des mondes. » Le film est une entité à la fois spirituelle, miraculeuse et contemplative montrant ces vies évoluant jour après jour vers cette mort du rêve fou.
Le film a été très peu distribué et projeté. Pourtant, nous occidentaux, on devrait davantage s'intéresser au cinéma Kazakh qui a beaucoup à offrir.